La relation entre le client et l'avocat

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Le choix de l'avocat

Choisir un avocat, c'est choisir un partenaire avec lequel des relations de confiance vont pouvoir se nouer. L'importance de la qualité des rapports humains est primordiale.

Les connaissances et la spécialité de l'avocat sont des critères majeurs mais sa personnalité est également un élément déterminant dans le choix de l'avocat.

En effet, il sera amené à intervenir dans des domaines qui peuvent être très personnels (divorce, succession…).

Le choix d'un avocat est libre : le client peut donc se tourner vers l'avocat qu'il souhaite pour lui demander de le conseiller ou le représenter.

Il est à noter qu'un avocat est également libre d'accepter ou de refuser l'affaire que le client souhaite lui confier et ce, pour diverses raisons : incompétence, manque de temps, conflit d'intérêt, convictions opposées…

De la même façon qu'il peut refuser un dossier, l'avocat a le droit de se décharger d'une affaire en cours.

C'est cette liberté mutuelle qui fonde la relation de confiance entre le client et son avocat et qui garantit une bonne représentation du client par son avocat.

L'avocat et le client sont également libres de rompre le contrat qui les unit à tout moment s'ils le souhaitent, s'ils estiment notamment que leur lien de confiance est rompu : le client cherchera alors un autre avocat pour le représenter et le conseiller.

Pour choisir un avocat, il est judicieux de s'interroger sur la spécialisation la plus adaptée à votre affaire.

En effet, les avocats étant généralement spécialisés dans un ou plusieurs domaines, il est conseillé de s'adresser à celui qui paraît le plus proche de votre problème et donc le plus enclin à vous conseiller.

Il faut savoir qu'il est interdit à un avocat d'accepter un dossier lorsqu'il concerne un domaine juridique qu'il ne maitrise pas, notamment parce qu'il n'a jamais traité de dossier dans cette matière ou qu'il s'agit d'une spécialité particulière.

Le 1er rendez-vous

Dans la mesure où la relation entre l'avocat et le client repose principalement sur la confiance, le premier rendez-vous est primordial.

Il permet au client de poser toutes les questions qui le préoccupent, de transmettre à l'avocat tous les éléments utiles au bon déroulement de sa prestation et de dissiper tout malentendu éventuel, tant sur l'objet de la prestation que sur son cout.

Le premier rendez-vous vous permet de transmettre tous les documents et informations liés à votre affaire. Pensez à apporter l'ensemble des documents dont vous disposez concernant votre affaire, préalablement préparés, ainsi que tout élément qui vous semble pertinent dans le cadre de la constitution de votre dossier.

Le client sera amené, pendant ce premier rendez-vous, à fournir à l'avocat, un maximum d'informations sur sa situation, son projet, son litige, et ce, sans filtre ni réserve.

Une fois en possession de tous ces documents et informations, l'avocat sera alors apte à déterminer lesquels sont pertinents dans le cadre de l'affaire.

C'est au cours du 1er rendez-vous que l'avocat et le client vont aborder toutes les questions juridiques qui se posent dans le cadre de l'affaire.

N'hésitez pas à poser toutes questions qui vous préoccupent, et demandez des explications sur les principaux points de droit liées à votre affaire ainsi que le déroulement de la procédure.

La discussion entre l'avocat et le client au sujet de l'affaire donnera lieu à une meilleure compréhension mutuelle et permettra de mettre en lumière les éléments prépondérants du dossier.

Le premier rendez-vous est enfin l'occasion de convenir de la rémunération de l'avocat :

En effet, l'avocat et le client conviendront ensemble des modalités de fixation des honoraires (au temps passé ou au forfait, avec ou non un honoraire de résultat) ainsi que des modalités de facturation et de paiement de ces honoraires.

La conclusion d'une convention d'honoraires est recommandée afin de prévenir tout litige ultérieur portant sur la rémunération de l'avocat.

Le premier rendez-vous est également l'occasion, si vous êtes bénéficiaire de l'aide juridictionnelle, d'en parler avec votre avocat afin de savoir s'il accepte, dans ces conditions, de traiter votre dossier.

Enfin, en cas d'assurance protection juridique, pensez à fournir, lors du premier rendez-vous, toute la documentation utile, afin que l'avocat soit en mesure de réaliser les éventuelles démarches requises.

Une fois votre dossier confié à l'avocat

L'avocat demeure à l'écoute du client pendant toute la durée de sa prestation. Ainsi, en cas d'interrogations, le client peut consulter son avocat, par téléphone ou par écrit, afin d'obtenir des informations sur l'état d'avancement de son dossier ou sur tout autre sujet y afférent.

Si le client a connaissance de nouveaux éléments susceptibles d'intéresser son affaire, l'avocat est également à sa disposition pour les intégrer au dossier.

En cas de désaccord entre le client et l'avocat

Une fois le dossier confié et en cours de traitement par l'avocat, un litige peut survenir entre l'avocat et le client. Le désaccord peut par exemple porter sur le travail fourni par l'avocat ou encore sur le montant de ses honoraires.

En cas de conflit, c'est le Bâtonnier de l'Ordre auquel appartient l'avocat qui est amené à trancher.

Le Bâtonnier peut être saisi par une simple lettre exposant le différend et mentionnant les coordonnées complètes de l'avocat.

Suivant une procédure contradictoire, le Bâtonnier recueillera les observations de chacun, examinera la demande puis y apportera une réponse écrite.

Par ailleurs, il est à noter que le client est libre de changer d'avocat s'il le souhaite mais doit, au préalable, avoir réglé l'intégralité des honoraires correspondant aux prestations qu'il a accomplies.

En cas de difficultés concernant la restitution des pièces du dossier, le Bâtonnier sera également compétent pour faire appliquer la procédure et régler le litige.

Enfin, en cas de contestation des honoraires de l'avocat, une procédure particulière est prévue par les textes régissant la profession (notamment art. 174 et suivants du Décret n°91-1197 du 27 novembre 1991).

Le client pourra ainsi demander au Bâtonnier de trancher le litige, à l'issue d'un arbitrage. Le Bâtonnier observera, là encore, le principe du contradictoire, en examinant les pièces et prétentions de chaque partie ainsi que le travail fourni par l'avocat.

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